A un ami
Cher Saint-Exupéry
C'est du fond de mes nuits
Que j'étouffe mes cris
Et sans cérémonie
C'est pour toi que je prie
Le renard ce midi
En passant m’a souri
Je n’ai pas démenti
Ce qu’il avait compris
Oui c'est de mal en pis
Puis il est reparti
Courbé vers son ennui
Si notre paradis
Se mue en tragédie
C'est pas à cause de lui
Sans aucun préavis
Tous ils nous sacrifient
Ceux qui chantent et rient
Doivent être punis
Ou mieux anéantis
Tout le ciel s'assombrit
De trop de jours de pluie
On pose des bougies
Pour éteindre sans bruit
L'angoisse qui nous lie
Mais si notre survie
Ne tient plus qu'à ce prix
Vers quelle philosophie
Vont se perdre nos vies
Et que devient l'envie
Les roses engourdies
Toutes de blanc fleuries
En leurs beautés meurtries
S'offrent à l'infini
Dans un triste Paris
Si dans mes insomnies
Mon cœur s'affole il vit
Pour défier l'agonie
Puis soudain il me crie
Sers-toi de la magie
Un peu plus aguerrie
Un crayon je brandis
Puis dans une éclaircie
Teintée de nostalgie
Je trace une poésie
Dès qu’une étoile luit
Sans fin je te relis
Je renie l’apathie
Et chéris le joli
J’en oublie l’ennemi
Alors sans frénésie
De regrets envahie
Mais pleine d’ironie
Ce soir je te le dis
Non ils n'ont rien compris
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