poèsie en liberté

Bâti comme un chêne aux racines incertaines
Flottant sur la Seine favorite de ses reines
Aussi puissant que l’éclair au loin surgissant
Que frémissant de sa propre vie impuissant

A toute pudeur se préférant jouisseur
Sous les jupons noyant son œil perturbateur
Au travail acharné à la tâche révolté

D’un corps déjà usé avant d’être brisé

Bon nageur fier buveur et haut provocateur
Se moquant des honneurs bravant toutes rumeurs
Mais demeurant fidèle à son pire spirituel
Flaubert comme tutelle et ami éternel

Pour demeurer vainqueur des élans de son cœur
Et masquer la douleur venue bien avant l’heure
De notre bel ami demeure tant d’écrits
Qu’il serait impoli de le croire détruit

Si le Horla est mort lui il survit encore
Plus fort que cette mort qu’il avait en horreur
Guy à l’encre fluide et au regard lucide